Starbucks croit au commerce équitable

Starbucks croit au commerce équitable
Périscope
Starbucks ne vend plus que du café issu du commerce équitable.
Un pari commercial destiné à séduire, en Occident du moins, une
clientèle plus jeune, plus urbaine et plus aisée que la moyenne.
L`ensemble de la chaîne de production de son expresso est désormais
estampillé « Max Havelaar ».
Après la Grande-Bretagne en 2009, Starbucks se convertit ainsi
à 100 % café équitable en Europe continentale. Environ 300 000
boissonsà base de café certifié « commerce équitable », servies
dans des gobelets en carton frappés du logo bleu et vert Max Havelaar,
seront vendues chaque jour sur le Vieux Continent. Ce qui
va sensibiliser, en France, dix millions de consommateurs au café
« éthique », se réjouit Starbucks France, qui comptera 54 cafés
après l`ouverture de celui de Marseille, le 28 avril. Starbucks assure
qu`il n`augmentera pas ses prix (un café coûte en moyenne
3 euros) malgré les coûts de son nouvel approvisionnement.
« Les grandes entreprises se doivent aujourd`hui d`avoir un
comportement responsable, explique Philippe Sanchez, le DG
à la presse française. C`est une question de valeur, pas de retour
sur investissement. Nous mesurerons les effets sur le long terme.»
Dès sa créationà Seattle en 1971, Starbucks a bâti son image
d`entreprise « responsable » en accordant couverture santé,
formation et stock-optionsà tous ses salariés. La chaîne compte
sur ses barristas, qui suivront cinq jours de formation sur le café
équitable, pour prêcher la bonne parole auprès de ses clients.
Starbucks a acheté 18 000 tonnes de café certifié Max Havelaar
l`an passé, deux fois plus qu`en 2008. La chaîne assure en être
devenue ainsi le premier acheteur au monde.
Des dizaines de milliers de producteurs supplémentaires du
Sud à Afrique, notamment à devraient devenir fournisseurs de
Starbucks.
L`estampille « Max Havelaar » garantit aux producteurs un prix
d`achat minimum de 92,5 centimes d`euro par demi-kilo, qui
permet d`atténuer la fluctuation des cours, ainsi qu`une prime
de développement de 7,4 centimes d`euro par demi-kilo. En
contrepartie, les producteurs s`engagentà investir cet argent dans
une agriculture respectueuse de l`environnement età améliorer
les conditions de vie des travailleurs. Bref, du développement
durable.